Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est exprimé sur les déplacements post-11 mai. « Si les conditions sont réunies, la règle générale deviendra la liberté de circulation », a-t-il rappelé. Plus besoin d’attestation pour sortir dans la rue donc, mais de nouvelles règles vont devoir s’appliquer.
Pour faire respecter ces règles, le gouvernement a « élargi la liste des personnes habilités à constater les infractions ». En plus des forces de l’ordre déjà mobilisées, « les adjoints de sécurité, les gendarmes adjoints volontaires, les réservistes de la police et de la gendarmerie, les agents de sécurité assermentés dans les transports mais aussi les agents des services d’instruction de l’autorité de la concurrence pour les commerces pourront constater les non-respects de l’état d’urgence sanitaire et sanctionner ».
Les agents de sécurité des transports en commun seront donc en mesure de verbaliser en cas de non-respect du port du masque. « C’est un apport considérable, c’est une marque de confiance. C’est nous donner toutes les chances pour que le déconfinement se déroule dans les meilleures conditions sanitaires possibles », a précisé Christophe Castaner
Les agents de sécurité assermentés dans les transports pourront, au même titre que la police, vérifier que le port du masque est respecté. « Si des contrôles seront encore nécessaires nous comptons sur le civisme des Français et leur esprit de responsabilité », a tempéré le ministre.
Plusieurs cas de contaminations sont par ailleurs avérés, notamment à l’aéroport de Nice. « Les agents sont en première ligne, en contact avec le public dans les centres commerciaux, les hôpitaux, les gares, les aéroports, rappelle Danièle Meslier, présidente de l’Association nationale des métiers de la sécurité (ADMS). Ils doivent à tout prix être suffisamment équipés, pour la sécurité de tous. »
Agents de sécurité : Des postes inconditionnellement en première ligne
Les agents sont régulièrement appelés à être en contact avec d’autres personnes : dans les centres commerciaux bien sûr, mais aussi au moment des palpations dans les aéroports par exemple, ou en croisant des personnels de santé et des malades dans les hôpitaux. La mission des agents n’est pas d’aider les soignants, mais il arrive qu’ils donnent des coups de main si besoin. Cela ne doit plus arriver dans ce contexte.
Et la crainte de la contamination ne tient pas qu’à ces multiples contacts humains. Plusieurs entreprises, qui ont besoin d’agents 24 heures sur 24 pour surveiller les stocks ont repris leurs activités depuis le déconfinement. Or les marchandises circulent, et avec elles, le virus aussi.
Une tension palpable
Mais il n’y a pas qu’au virus que ces agents de sécurité sont exposés. Dans cette période si particulière, ils prennent de plein fouet aussi les sautes d’humeur de citoyens parfois peu compréhensifs. Ils doivent intervenir lorsque des personnes refusent catégoriquement de respecter les consignes basiques et essentielles données à l’entrée des lieux ouverts aux publics.
Les mesures instaurées figurant dans le plan national de déconfinement, nécessaires à cette reprise et au retour à la normale, imposent la discipline et à faire preuve de civisme stricte à tout à chacun ; si suivit à la lettre, contriburaient à faciliter le travail des agents de sécurité et à ne pas les mettre en danger plus qu’ils ne le sont déjà. Selon les secteurs d’activités où ils interviennent, quelques rôles peuvent se rajouter aux missions initiales des agents de sécurité pour prévenir les dangers, gérer les conflits tout en respectant les distanciations sociales et assurer au mieux la sécurité des lieux où ils travaillent dans un contexte inédit de déconfinement progressif.
No comments yet.